Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 7 min.
Leurs relations avec les militaires ont toujours été complexes. Mais, aujourd'hui, les professionnelles de l'action sociale des armées doivent aussi gérer les profondes mutations en cours dans les casernes et résister à une restriction de leur champ d'action. Telles sont les analyses qu'Alain Vilbrod, sociologue, livre dans l'une des premières enquêtes publiées sur ce service.
Actualités sociales hebdomadaires :Vous êtes l'un des premiers chercheurs « civils » à mener une enquête (1) sur l'action sociale des armées (ASA). Comment avez-vous abordé un milieu aussi fermé ? Alain Vilbrod : Comme j'enseignais à des étudiantes assistantes sociales à Brest, j'avais invité des professionnelles de la marine à parler de leur métier. Par leur intermédiaire, puis de relation en relation, j'ai pu interviewer des assistantes sociales de tous les corps d'armée, sauf de la gendarmerie. Cette méthode est originale, particulièrement dans un monde très à cheval sur la verticalité des pouvoirs. Mais j'ai opéré un peu à la manière des assistantes sociales elles-mêmes, qui excellent à emprunter les chemins de traverse de cette institution qui est tout…
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