Publié le : Dernière Mise à jour : 13.09.2017Lecture : 2 min.
Les démolitions-spectacles de « barres de béton » s'accélèrent, conformément à l'objectif du gouvernement de détruire 3 % du parc de logements sociaux d'ici à dix ans. Une politique qui soulève l'opposition de certaines associations, dont Droit au logement. Nicole Le Guennec, sociologue spécialiste des banlieues (1), se joint à ces critiques.
Selon les partisans de leur destruction, ces « barres » seraient à l'origine de la « ghettoïsation » des banlieues et de « l'insécurité » qui y règne. Qu'en pensez-vous ? - Aujourd'hui, ceux qui reprochent aux grands ensembles d'être des ghettos sont les mêmes qui les ont créés et, du même coup, ont fait violence aux catégories modestes de la population en les installant dans cet habitat. Mais le béton ne crée pas de ghetto à lui seul, ce dernier est avant tout social. Dans les années 60, les ingénieurs des Ponts et Chaussées ont construit ces immeubles dans un souci d'hygiène et de modernité, mais sans demander l'avis des personnes auxquelles ils étaient destinés. Or ces habitants, qui rêvaient de petites maisons avec jardin, se sont retrouvés dans des appartements…
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