Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 1 min.
Malade étranger, étrange malade ? C'est la question posée par le dernier numéro de la revue Hommes et migrations , dans le dossier « Santé, le traitement de la différence » (1) . Pourquoi les professionnels de santé regardent- ils d'abord l'immigré, avant le patient, l'individu ? « Le migrant est considéré à la fois comme porteur d'un risque et comme nécessitant une prise en charge particulière, du fait de sa supposée différence », constatent les auteurs. Mais il faut en finir avec cette idée d'un malade « dont la culture d'origine expliquerait toutes les affections » et tenir compte du fait que le migrant partage aussi avec la société qui l'accueille des conditions de vie - chômage, précarité du séjour, pauvreté - qui expliquent certaines pathologies. Ainsi, le saturnisme a été longtemps traité comme une pathologie liée à des comportements spécifiques aux Africains (absorption de substances non comestibles), alors qu'il est la conséquence d'un problème social : leur logement insalubre.En réduisant le malade immigré à sa dimension culturelle, les médecins, le système d'accès à l'assurance maladie et à l'aide sociale ou encore l'ethnopsychiatrie en disent long sur notre manière d'accueillir…
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