Une double exclusion par la cécité et les préjugés
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 7 min.
Accès restreint à la réadaptation, à l'emploi et à une vie familiale. C'est sur la double discrimination dont elles sont victimes, en tant que femmes non voyantes, que les déficientes visuelles veulent attirer l'attention. Et briser le mur d'indifférence sur leur situation particulière.
« Il y a beaucoup à faire pour la femme aveugle, car pour elle le problème est double : elle est aveugle et elle est femme », soulignait déjà Marthe Henri, en 1954, elle-même non voyante, qui a beaucoup œuvré à l'intégration de ces publics. Un demi-siècle plus tard, constate Christine Mirabel-Sarron, psychiatre, « non seulement les problèmes demeurent, mais ils sont encore aggravés par le contexte social, ses contraintes de communication, sa technologie de plus en plus perfectionnée, son climat d'agressivité et de violence ». C'est ce qui l'a conduite, en 1997, à créer la commission femmes de la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France (FAF), qui a dressé un état des lieux plutôt inquiétant de la situation dans un livre blanc (1). L'image et l'estime de soi Souvent confinées dans un cocon familial protecteur, les femmes handicapées de…
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