Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 1 min.
Murs tagués, vitres brisées, boîtes aux lettres fracturées, injures, discussions bruyantes dans les cages d'escalier... Les incivilités, concept importé des Etats-Unis, sont apparues dans le langage des chercheurs au milieu des années 80 avant de gagner celui des élus. Encensé par les uns parce qu'il a forcé les politiques à tenir compte des effets de la délinquance au quotidien, critiqué par les autres pour son flou (afficher sa révolte, est-ce une incivilité ?) et sa relativité, ce terme a suscité de nombreux écrits ces dernières années en France. Le dernier numéro de Problèmes économiques et sociaux en sélectionne les plus denses (1). Suffit-il de réparer toutes les vitres cassées pour lutter contre le sentiment d'insécurité et la criminalité ? Répondre aux incivilités par une police et une justice de proximité ne dédouane-t-il pas l'Etat d'une lutte en profondeur contre les injustices sociales et économiques ? La « tolérance zéro » contre toutes les atteintes à l'ordre public à New York s'est sans doute soldée par une réduction drastique du nombre des crimes de sang. Mais n'est-ce pas la communauté noire qui en a payé le prix, en subissant un nombre rarement atteint de violences…
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