Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 1 min.
« Combien de paroles d'abandonnés et de mères abandonnantes faudra-t-il pour supprimer l'anonymat et le secret des naissances ? », s'interrogent Georgina Souty, coordinatrice du Mouvement national pour le droit aux origines des enfants abandonnés, et Pascal Dupont, scénariste, « né sous X ». Tous deux ont recueilli les témoignages d'enfants concernés, aujourd'hui majeurs, et de leurs mères de naissance. Brutes et souvent bouleversantes, ces paroles mettent en évidence la blessure secrète, indélébile, créée des deux côtés par l'anonymat, « cette serrure inviolable qui enferme le secret ». Si certaines femmes admettent en effet qu'il a pu leur être utile au moment de l'accouchement, toutes le regrettent plus tard. L'anonymat, censé les aider, se révèle alors comme « une chape de plomb scellant l'enterrement d'une vivante ». Qu'expriment en effet leurs récits, sinon leur honte, leur culpabilité, et leur regret à propos d'un acte accompli souvent en plein désarroi et dans une grande solitude. La plupart du temps sans être suffisamment informées des conséquences de leur geste. « On peut tout donner sauf un enfant. On le paie tellement cher de souffrance en fin de compte. Je ne pensais…
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