Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 1 min.
L'apparition d'une maladie chronique grave déclenche une rupture dans la vie de la personne, obligée d'entreprendre un travail d'acceptation et de recomposition identitaire. Si de nombreuses études ont décortiqué cette phase de reconstruction chez les malades socialement bien intégrés, aucune, jusqu'à présent, n'avait porté sur des patients confrontés à une maladie mortelle alors même qu'ils sont en grande précarité. Sans emploi, ressources ou logement. Toxicomanes, délinquants ou prostitués. Cette lacune est désormais comblée par le passionnant travail de Sophia Rosman. De 1987 à 1991, la sociologue de l'Inserm s'est immergée au sein de l'association parisienne APARTS, qui propose à des séropositifs, fragilisés socialement, un hébergement temporaire dans des « appartements thérapeutiques ». L'auteur analyse l'évolution de ce dispositif original, qui offre une prise en charge « globale » (suivi médical, aide sociale et accompagnement psychologique), en une étude sociologique très acérée. Qui présente un double intérêt. Non seulement, elle met bien en évidence la complexité des interactions entre précarité et sida (la maladie comme facteur d'aggravation de la situation ou comme occasion…
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