Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 7 min.
Face aux violences des usagers, le praticien social ne doit-il pas accepter son impuissance et son incapacité à assouvir le désir du sujet ?C'est dans cette prise de conscience, et en faisant le deuil d'une toute-puissance de la science et de la technique, qu'il peut, en effet, affirmer sa compétence, défend Martine Fourré, permanente de lieu de vie, réagissant à l'enquête « violence » du CSTS (1).
«Après avoir lu dans les ASH l'enquête du CSTS sur la violence, je ne peux faillir à mes engagements. Depuis 20 ans, je vis avec les plus perdus des jeunes. Voilà dix ans je m'inquiétais dans ce journal que la violence se retourne contre les travailleurs sociaux. J'y disais déjà l'impossible pour les praticiens de satisfaire à la demande de biens matériels ou de bonheur venant des politiques et des usagers. Aujourd'hui la violence est un fait télévisuel et social. La nécessité me reprend de participer au débat. « Résumons la lecture d'Isabelle Sarazin : les travailleurs sociaux se sentent incapables de répondre aux demandes du public et des politiques. Ils se disent impuissants donc coupables d'incompétence.…
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