Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 4 min.
« Le fichage des populations défavorisées s'intensifie ». La Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Collectif informatique, fichiers et citoyenneté et le Collectif pour les droits des citoyens face à l'informatisation de l'action sociale ont décidé, le 3 mars, de relayer les craintes des travailleurs sociaux vis-à-vis des dérives de l'informatisation dans le secteur et du « fichage dans un casier social » des personnes défavorisées. Trois assistants sociaux ont témoigné, sous couvert de l'anonymat (« pour se protéger des pressions fortes, et parfois insoutenables, auxquelles ils sont déjà soumis sur le terrain » ), des pratiques de fichage, en cours ou en projet, dans leur ville ou département. Des pratiques « représentatives de ce qui se passe sur l'ensemble du territoire français », a expliqué Pierre Suesser, membre du Collectif pour les droits des citoyens face à l'informatisation de l'action sociale (1). Des risques pour les usagers et les pratiques Premier dispositif incriminé : le logiciel ANAISS, mis en place progressivement dans 16 caisses régionales d'assurance maladie (CRAM) et 4 caisses générales de sécurité sociale. Ce système - destiné, selon la caisse nationale d'assurance…
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