Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Ce titre, sur lequel il m'a été demandé de réagir, est provocateur. Il évoque l'idée d'une justice aussi infantile que les populations « jeunes » (mineures ou majeures) qu'elle traite et qui s'emploierait actuellement à une entreprise de maturation. La médiation et la réparation, expérimentées depuis une quinzaine d'années, mais institutionnalisées depuis une loi du 4 janvier 1993, en seraient les instruments.Mais de quelle justice parle-t-on ? De la justice des mineurs qui s'efforce depuis 1945 d'apporter discrètement des réponses éducatives aux transgressions adolescentes ? De la justice des majeurs qui depuis deux siècles distribue cérémonieusement des sanctions à somme nulle d'où tous, la victime niée, l'auteur méprisé, la collectivité mise à l'écart, sortent perdants ? Les deux sont questionnées. La bienveillance traditionnelle de la première est mise à mal par une génération de rebelles, mal socialisés, réfractaires aux interventions éducatives classiques, la brutalité aveugle de la seconde dégrade les individus et attise les conflits au lieu de les apaiser. Toutes les réponses judiciaires sont donc à la recherche d'un second souffle, d'un nouveau modèle plus démocratique qui…
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