Les voyageurs du minimum

 Coup de cafard : « Ce matin en me levant je me suis dit : “28 ans et je n'ai rien fait de ma vie.” Cela fait mal d'avoir trois enfants et de ne pas pouvoir les assumer »   (Xxx). Coup de colère : « Vous pouvez arrêter de parler et d'écrire “RMistes”. Ce “istes”, je le dégueule, c'est comme un kyste douloureux, signe d'une maladie qui se propage : la peur. Pourquoi enfermer les gens toujours dans des cadres, des parcs à moutons ; faire d'une allocation la définition d'un homme ; réduire la personne à un sigle... » (Catherine Eychenne). Issu d'ateliers d'écriture organisés par le Bon Plan, un journal bimestriel d'information et d'expression envoyé gratuitement aux allocataires du revenu minimum d'insertion de l'agglomération grenobloise, le recueil Les Voyageurs du Minimum s'est donné pour but de « démystifier la vie au chômage », en donnant la parole non seulement à des demandeurs d'emploi, mais aussi à des artistes et au grand public. Histoire de brouiller les pistes et de faire tomber les préjugés... Privilégiant les textes de fiction et de réflexion, plutôt que les témoignages à l'état brut sur la vie quotidienne, ce petit ouvrage oscille entre rire et larmes, sincérité et dérision,…