Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 1 min.
Le constat, est-on prévenu d'emblée, peut paraître « sévère ». Mais il s'agissait d' « éviter l'écueil du discours complaisant qui rassure mais se révèle, à terme, inefficace ». La monographie que publie Michèle Tribalat, directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED), dissèque sans pitié, en effet, les maux qui rongent la ville de Dreux, plus que tout autre. La préfecture de l'Eure-et-Loir - 35 000 habitants - constitue un véritable « laboratoire » :morcellement du corps social, ethnicisation des territoires et des mentalités, crise de l'autorité publique et de ses relais traditionnels, toutes ces tendances y sont poussées à l'extrême. L'auteur décrit les mécanismes, effrayants, à l'œuvre dans cette « ville riche en jeunesse, en populations d'origine étrangère, pauvre en qualifications et en voie de paupérisation importante ». Et, tout d'abord, le fossé qui sépare les Drouais d'origine française et les Drouais d'origine maghrébine, le centre ville et les plateaux environnants. Et ses conséquences : le racisme à double sens, les discriminations à l'embauche. Autre caractéristique, le niveau de délinquance apparaît « sans commune mesure avec celui qu'on…
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