Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Au moment où l'on célèbre les dix ans de la Convention internationale des droits de l'Enfant, cet essai vient bousculer nos certitudes et quelques fausses évidences sur les enfants carencés et maltraités. Ceux que notre discours social condamne un peu rapidement à la répétition de la tragédie qu'ils ont vécue, leur assignant définitivement la place de victimes impuissantes. Pourtant, à force de ne parler que des malheurs et de ne s'intéresser qu'aux séquelles et traumatismes, certes incontestables, laissés par les « fracas de l'enfance », la société ne dit rien sur ceux qui s'en sortent et réussissent à donner sens à leur tragédie. « La répétition n'est pas obligatoire. Mais elle devient probable quand, pensant que ces enfants sont soumis à un destin, la culture les abandonne à leur triste sort, travaillant ainsi à réaliser ce qu'elle avait prédit », affirme Boris Cyrulnik, désireux de « lutter contre l'usure des mots et l'engourdissement des théories ». D'où la nécessité, selon lui, de décentrer notre regard en l'élargissant au « mystère » des enfants qui parviennent à triompher de leurs souffrances passées. Ceux-là mêmes qui sont oubliés des recherches et ignorés, a fortiori, par…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques