Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 7 min.
A Paris, une structure spécifique recueille les mineurs en fugue, quand ils sont interpellés la nuit. Mais le service d'accueil et d'hébergement provisoire de la Croix-Nivert se défend de pratiquer l'hôtellerie sociale. Il mise sur l'intervention éducative dans ce lieu de passage.
« C'est toujours difficile de doser et de préparer suffisamment à manger », explique Coralie Beauvallet, étudiante en psychologie et « accueillante » au foyer de la rue de la Croix-Nivert (Paris XVe) (1), en mettant une casserole d'eau sur le feu « pour faire cuire du riz, au cas où ». Commencé à quatre, le repas peut, ici, se terminer à six. Quant à savoir combien se retrouveront, le lendemain matin, pour le petit déjeuner, c'est impossible. « La Croix-Nivert » se peuple essentiellement la nuit.La maison abrite, en effet, un service d'accueil et d'hébergement provisoire particulier. Il a pour mission de recevoir, tous les jours de l'année, de 17 heures à 8 heures le lendemain, les mineurs de 13 à 18 ans en fugue ou en danger physique ou moral, interpellés par la police. Quand, pour de multiples raisons (famille ou foyer injoignables ou trop éloignés, jeune…
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