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Rompre la loi du silence

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Leur vulnérabilité expose les personnes âgées ou handicapées à la maltraitance. Désormais reconnu et nommé, ce phénomène conduit les professionnels à réinterroger leurs pratiques.
« Un bébé, ça coûte cher, ça vous réveille la nuit, mais ça présente beaucoup d'attraits, alors que devant le corps délabré des personnes âgées, le regard a une certaine tendance à se détourner », résume, lapidaire, le docteur Jean Maisondieu. Ce constat explique sans doute, pour partie, le décalage entre le scandale provoqué par les maltraitances infantiles et la relative occultation des mauvais traitements infligés aux vieillards, déclare le psychiatre, récemment convié, par le Centre de formation et de recherche à la relation d'aide et de soins (Cefras), à une journée d'étude sur les maltraitances des personnes adultes dépendantes (1). La vieillesse à l'index « Un enfant compte pour ce qu'il est, poursuit le psychiatre, alors que le vieillard ne compte plus que pour ce qu'il a, en biens matériels et en pouvoir. » S'il ne possède rien et coûte cher à sa famille et à la société, sa situation devient alors très délicate, estime le médecin. Il qualifie de…
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