Publié le : Dernière Mise à jour : 27.07.2017Lecture : 1 min.
Vivant et bien écrit, ce témoignage nous plonge dans le combat quotidien des premiers éducateurs pour humaniser la prise en charge des jeunes difficiles. En 1938, François Rimaire intègre, à 23 ans, en qualité d'instituteur intérimaire, un centre d'éducation surveillée, à Saint-Florent en Anjou, pour devenir éducateur de groupe. C'est l'époque où, à la suite de campagnes de presse dénonçant des conditions de vie inacceptables, la réforme des maisons de correction se met en place. Difficilement, en raison de l'hostilité des surveillants, qui craignent de disparaître, et de la faible mobilisation des politiques et de l'administration. C'est donc dans un univers carcéral et autoritaire, où le système du caïdat et du « droit de cuissage » des plus âgés sur les plus jeunes profite de la rivalité entre les personnels, que François Rimaire et quelques collègues vont chercher à « rompre le cercle infernal de la désobéissance et de la sanction répressive ». Et tenter, en s'inspirant des méthodes et valeurs de l'éducation active, d'instaurer une relation affective personnalisée avec ces jeunes. « Nous sentons qu'il nous faut donner cette affection si recherchée par tous les colons et des repères…
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