Quand l'interdiction de chéquiers vient sanctionner la précarité chronique
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.09.2017Lecture : 2 min.
Le nombre de personnes interdites de chéquiers n'a cessé d'augmenter depuis 1993, pour atteindre, fin 1997, 2,4 millions (+ 10 % par rapport à l'année précédente). Inquiet de cette tendance, le Conseil national du crédit et du titre a commandé une étude au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) (1), une première, selon les chercheurs. Deux tiers sont endettés Qui fait l'objet de cette interdiction ? Comment ces personnes vivent-elles cette situation ? Quel rôle joue la précarisation économique, notamment le chômage ? Faut-il changer la loi ? Ont ainsi été interrogés 1 850 inscrits au Fichier central des chèques. Au premier abord, rien de très surprenant ne ressort de ces entretiens : parmi les personnes interdites de chéquiers, les employés (26 %) et les ouvriers (32 %) sont surreprésentés, mais aussi les professions indépendantes. De même, 18 % étaient au chômage au moment de l'interdiction (dont 61 %depuis plus de six mois), plus de la moitié avaient des revenus instables d'un mois sur l'autre et les deux tiers étaient endettés. Assez logiquement, également, les personnes évoquent des difficultés financières chroniques l'année précédant…
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