La réduction du temps de travail ne doit-elle pas être une opportunité pour sortir l'internat « d'un fonctionnement hors la loi » ?, s'interroge l'Association régionale des internats éducatifs spécialisés (ARIES) Ile-de-France (1). Si le recours à l'internat s'intensifie et que celui-ci est en mesure de donner des réponses appropriées aux populations les plus en difficulté, les conventions collectives restent néanmoins « inadéquates » à cause des contraintes liées à son fonctionnement. Aussi, défend l'association, « la réduction du temps de travail pour les éducateurs peut permettre de réfléchir à une nouvelle conception [...] de l'organisation du travail en internat, à une prise en compte des spécificités incontournables (nuits, week-ends, jours fériés...) et cela à partir d'un projet éducatif spécifique et adapté à la population accueillie ». Néanmoins, pour y parvenir et « préserver une réponse éducative de qualité », certains paramètres doivent être pris en compte. Et l'ARIES cite, notamment, un rapport quantitatif enfant-adulte réaliste et suffisant, un système d'organisation à l'échelle du mois ou de l'année permettant la continuité éducative, un salaire plus attractif, des temps de congé significatifs, une retraite avancée en fonction des années d'internat pour compenser l'usure de la fonction... Estimant, par ailleurs, important que la réduction du temps de travail ne se traduise pas par une baisse de moyens, l'association appelle les professionnels inté- ressés à échanger sur leurs pratiques et leurs réflexions concernant la mise en œuvre des 35 heures.
(1) ARIES Ile-de-France : 1, rue Louis-Massote - 78530 Buc - Tél. 01 39 56 34 08.