Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 7 min.
Parce que la souffrance n'attend pas le nombre des années, c'est dès sa conception qu'il faut porter attention aux capacités relationnelles du bébé. Et réfléchir aux stratégies susceptibles de soutenir les enfants et leurs parents.
« Ma mémoire précédait ma naissance. » Cette citation de l'écrivain Patrick Modiano, qu'ils auraient pu placer en exergue à leurs travaux, illustre les préoccupations de nombreux professionnels réunis en congrès à Roubaix, à l'initiative de l'association La Cause des bébés (1). Alors que des siècles durant, la question même de l'enfance ne se posait pas, le bébé s'est, relativement récemment, vu décerner le statut de personne à part entière. Aujourd'hui, éclairé par de plus fins projecteurs, le fœtus in utero entre sur le devant de la scène.Le nouveau-né n'arrive pas sur terre sans bagages. On sait notamment qu'il existe des phénomènes d'horloge organique, c'est-à-dire de rappel, par l'expression de symptômes, d'événements anténatals, explique le professeur Loïc Marpeau, gynécologue-obstétricien (CHU de Rouen). De même qu'on n'ignore plus, par exemple, que les voies physiologiques de la douleur sont en place…
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