Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 1 min.
« Je travaille avec les adolescents parce que l'on m'a volé ma propre adolescence. » Plus qu'une biographie linéaire, Stanislas Tomkiewicz, psychiatre réputé pour son combat contre les violences institutionnelles, tente, ici, de faire le lien entre ses années de jeunesse, passées entre les murs rouges du ghetto de Varsovie puis derrière les barbelés de Bergen-Belsen, et son désir de guérir mais aussi de lutter contre des formes de violence plus insidieuses : « Victime du terrorisme d'Etat le plus achevé, je suis devenu hypersensible à tout abus d'autorité et à la souffrance qu'il engendre. » Rassemblant une à une les pièces d'un puzzle, l'auteur se livre à un long et douloureux travail de mémoire pour redonner vie et sens à des souvenirs enfouis sous plus d'un demi-siècle de silence. Les deux tentatives de suicide en 1942. La rencontre avec un vieux psychiatre du ghetto qui, le temps d'une très longue conversation, lui redonnera l'envie de se battre. Et aussi le courage, plus tard, de sauter du train en abandonnant ses parents qui, déportés dans un camp de concentration, seront ensuite exterminés. La vie au camp de Bergen-Belsen, la débrouille pendant les années de guerre, le départ…
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