Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 7 min.
De plus en plus sollicité et mobilisé, le système de protection de l'enfance en danger produit, au-delà des pratiques individuelles, ses propres effets pervers. Au point, parfois, de devenir à son tour maltraitant.
Le réseau français de protection de l'enfance en danger, fort de sa dualité administrative et judiciaire, est souvent reconnu comme l'un des plus complets et des plus efficaces d'Europe. La multiplicité des acteurs ouvre en effet un large champ de repérage et offre une palette importante de dispositifs et de mesures, depuis la protection maternelle et infantile jusqu'au procureur, en passant par l'aide sociale à l'enfance, les services sociaux départementaux, la protection judiciaire de la jeunesse, l'action éducative en milieu ouvert et le juge des enfants, sans compter les nombreuses associations, les thérapeutes et soignants. Ce qui n'empêche pas le nombre d'enfants signalés « en danger » (1) d'augmenter chaque année. L'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) en recensait 82 000 en 1997 contre 74 000 l'année précédente (2). La plus grande efficacité du système à repérer les situations pouvant elle-même…
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