Publié le : Dernière Mise à jour : 13.09.2017Lecture : 7 min.
Assistante sociale de polyvalence en 1988, Catherine Hébert dirige aujourd'hui le service spécialisé chargé du RMI de la ville d'Aubervilliers (1). Entretien sur dix années de RMI au quotidien.
Actualités sociales hebdomadaires : Comment, en 1988, en polyvalence, avez-vous vécu l'arrivée du RMI ? Catherine Hébert : Il y a eu des réactions assez diverses et, en fait pas très positives dans un premier temps. On avait le sentiment d'un dispositif qui nous tombait dessus sans qu'il y ait eu de concertation avec le terrain. Et la loi avait décidé que les services sociaux devaient s'occuper du volet insertion... vaste domaine ! Le démarrage s'est donc fait dans le flou. En ce qui concerne l'insertion sociale, nous n'avions bien entendu pas attendu le RMI pour nous y atteler. Ce qui, pour nous, était plus difficile à aborder, c'était l'insertion professionnelle. Nous n'étions pas formées dans ce domaine. Nous avions des connaissances sur la législation du travail et sur les droits des chômeurs, mais le champ de l'emploi et de la formation ne faisait pas partie, a priori, de nos compétences. Il y a donc…
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