Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 4 min.
« Le débat actuel sur la violence des mineurs et les manières de la contenir appelle quelques remarques. Contrairement à ce que l'on croit la violence ne s'apprend pas. Elle se désapprend. Elle ne s'apprend à la télé, dans la rue ou en prison que de manière superfétatoire » , considère Charles Ségalen.
« Dans la mesure où elle procède de la primauté accordée au principe de plaisir sur le principe de réalité, la violence participe de la nature humaine dans le sens où l'homme, ne sachant se passer d'autrui, est porté à en disposer jusqu'à ce qu'une retenue, un interdit, une transcendance - une autorité en somme - lui donnent des raisons de différer la satisfaction de son désir désir qui par là même est domestiqué, civilisé, dans ce qu'il offre alors de réalisation de soi dans du “bien commun”. « L'opération qui consiste à contenir ce que la pulsion cherche à satisfaire dans l'immédiat commence dès le berceau. Les parents qui n'ont pas su donner à leur enfant des raisons d'attendre, des limites qui permettent au passage de se différencier les uns des autres, voient grandir une créature désordonnée qu'il leur sera difficile…
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