Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 2 min.
Le débat sur la stérilisation des handicapés mentaux pourrait, à la limite, « se clore très vite », lance, provocatrice, Nicole Diederich en avant-propos de l'ouvrage collectif qu'elle vient de diriger. Car, il suffirait de mal poser le problème et de s'en tenir à un certain consensus « basé sur le bon sens et les bonnes intentions », poursuit-elle. Et, par exemple, de se laisser convaincre, comme certains, que les trisomiques et les handicapés sévères (les plus visibles socialement) représentent la majorité des handicapés et que, dans leur cas, « la stérilisation est envisagée pour leur bien ». Pourtant, en soulevant la question en 1996, l'Unapei et le Comité consultatif national d'éthique avaient rappelé que « les choses [n'étaient] pas si simples ». A savoir, par exemple, explique la sociologue que les déficients sévères ont rarement une sexualité autonome (le problème ne se pose donc pas vraiment pour eux) et que deux tiers des sujets accueillis en institution ont des déficiences légères ou moyennes. Or, si « la stérilisation est la méthode la plus sûre pour éviter des grossesses, elle est celle également qui permet de faire le plus sûrement l'économie d'un accompagnement et d'une…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques