Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 8 min.
Longtemps taboue, la question du droit de tout individu à connaître ses origines est de plus en plus débattue. Alors qu'est engagée la réflexion sur la refonte du droit de la famille, les intéressés multiplient témoignages et prises de position.
« Vivre sans savoir qui l'on est, explique Thérèse Dallemagne, c'est flotter, être toujours entre deux eaux c'est attendre perpétuellement quelqu'un c'est s'inventer une famille, se faire réclamer un patronyme : quel est votre nom ? Thérèse Denise ? Mais Denise, c'est votre deuxième prénom. Quel est votre nom de famille ? C'est craindre pour l'enfant que l'on porte :quelle hérédité va-t-on lui transmettre ? » On ne peut guérir d'un manque d'origine : quoi que l'on vous apporte dans l'enfance, cela ne se compense pas, affirme la vieille dame, elle-même mère de quatre enfants et plusieurs fois grand-mère. « Comment se construire, se situer dans la société et devenir un individu à part entière ? Pour prendre place parmi les autres, il aurait fallu que je sache par qui et comment j'étais née, à qui je ressemblais et de qui je pouvais porter l'histoire. A n'être personne, il est impossible d'être…
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