Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 7 min.
Confrontés à des jeunes en errance et déshérence, des éducateurs spécialisés de Marseille et de Dijon ont réinterrogé leurs pratiques professionnelles. Tous ont décidé d'aller au-devant d'un public qui ne demande plus rien aux institutions et aux travailleurs sociaux.
Ils ont investi un bout de trottoir sur la Canebière, un morceau de bitume qui n'a d'autre particularité que d'être leur territoire, le lieu de rendez-vous de quelques supporters de l'Olympique de Marseille (OM) qui se sont baptisés « les jeunes de la rue » et qui se rencontrent là, à la nuit tombée, lorsque les derniers passants ont délaissé l'avenue.Il est un peu plus de minuit. L'équipe de prévention de nuit de l'Association pour la réadaptation sociale (ARS) (1) sillonne le centre de Marseille, à la rencontre d'une population dont le seul dénominateur commun est d'occuper la chaussée lorsque tout le monde dort. « Les jeunes de la rue » ne nécessitent pas d'intervention particulière : ils souhaitent créer une association de foot et se tournent vers l'ARS afin qu'elle les aide dans leurs démarches administratives. Rendez-vous est pris dans les jours à venir. Mais…
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