Publié le : Dernière Mise à jour : 16.09.2017Lecture : 2 min.
« Le suicide demeure un révélateur du mal-être social, [...] lié à la montée du chômage et de la précarité ainsi qu'au relâchement des liens familiaux. » C'est ce que constate une étude parue dans le bulletin mensuel de l'Institut national de la démographie (INED) (1). Malgré la récente baisse du nombre de suicides (11 300 en 1996 contre 12 300 en 1993), le phénomène reste préoccupant (2). La France fait en effet partie, avec 19 suicides pour 100 000 habitants, des pays occidentaux les plus touchés. Plus inquiétant encore, le fait que le passage à l'acte concerne beaucoup de jeunes et d'adultes d'âge actif : le suicide représente 20 % des décès des 25-29 ans et 13 % des 15-49 ans. Mais, si depuis plus d'un siècle, l'évolution du suicide pouvait être mise en parallèle avec celle de la consommation d'alcool, elle semble aujourd'hui davantage liée à la montée de l'exclusion sociale. Le chômage notamment, en marginalisant des groupes sociaux et des groupes d'âges, s'accompagnerait, selon l'auteur, de l'augmentation des passages à l'acte. L'étude note ainsi, depuis 1975, des profils comparables entre les courbes de suicide et de chômage, voire un « lien étroit » chez les 15-24 ans,…
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