Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 2 min.
Marche européenne contre le chômage, mouvement des sans-papiers... Cette radicalisation du mouvement revendicatif, qui bénéficie d'ailleurs d'une certaine sympathie dans l'opinion publique, traduit l'inquiétude et l'exaspération des « sans » face aux crispations identitaires et sociales de la société. Elle est symptomatique des dernières transformations du paysage associatif opérées par la montée de l'exclusion, souligne Jean-Marc Salmon. C'est, en effet, indique-t-il, au début des années 80 que sont apparues des associations d'un nouveau style qui s'investissent dans l'action sociale et le débat public. Et mues, avant tout, par « le désir de (re) faire société quand le social se délite ». A partir d'une vaste enquête de terrain auprès des différents acteurs, ce sociologue propose la première lecture de ces recompositions sous l'effet de la crise économique et sociale. De fait, explique-t-il, face à la montée de la précarité et au désengagement de l'Etat, les associations, qui s'étaient constituées au départ autour de la création d'un véritable « marché du don » et de leur capacité à utiliser les médias, vont être amenées peu à peu à promouvoir les luttes contre les exclusions. Confrontées…
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