Après l'adoption, le 24 mars, par le Conseil économique et social, d'un avis relatif à la protection de l'enfance et de la jeunesse (1), le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse-Fédération de l'Education nationale (SPJJ-FEN) (2) déclare approuver, « dans l'ensemble », les orientations et propositions de ce document. Ainsi, il soutient « totalement » l'idée d' « une véritable programmation des équipements et des actions, assortie d'une stabilité des politiques publiques qui les sous-tendent ». De même, il se dit favorable à un recentrage des missions de la DPJJ sur l'ensemble des mineurs confiés au titre de l'ordonnance de 1945 et sur ceux, âgés de plus de 13 ans, relevant de l'article 375 du code civil. Toutefois, le syndicat émet « des réserves » sur le développement du rôle des parquets, notamment par « la systématisation de la présence, auprès du procureur, de délégués issus de la société civile ». « Il faut se garder de la dérive actuelle qui, dans certains endroits, tend à donner au procureur un rôle central. » Celui-ci « doit rester sans ambiguïté l'apanage du juge des enfants, conformément à l'esprit de l'ordonnance de 1945 », estime le SPJJ-FEN.
(1) Voir ASH n° 2064 du 27-03-98.
(2) SPJJ-FEN : 48, rue La Bruyère - 75440 Paris cedex 09 - Tél. 01 40 16 78 13.