Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 8 min.
Le 11 mars se sont achevées les IIIe rencontres de la psychiatrie. L'occasion pour l'un des organisateurs, Bernard Jolivet, psychiatre (1), de dénoncer « le pourrissement » de cette discipline. Et de réclamer un discours politique fort.
ASH : Quel état des lieux dressez-vous aujourd'hui de la psychiatrie ? Bernard Jolivet : On assiste à un pourrissement progressif de la situation. Il y a, en effet, un véritable malaise de la psychiatrie lié à la fois à la place qu'elle occupe au sein de la politique de santé publique, et qui semble se rétrécir d'année en année, mais également à son organisation. C'est ainsi que certains concepts, particulièrement au niveau du service public, datent de plus de 40 ans. En fait, le passage de la psychiatrie du XIXe siècle à celle du XXe siècle a été difficile. En remettant en question les anciens hôpitaux psychiatriques et donc les asiles, on a « involontairement » quasiment détruit l'image de la psychiatrie, sans pour autant la remplacer par une autre. Et surtout, sans promouvoir en compensation une doctrine suffisamment forte. ASH : La création du secteur psychiatrique…
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