Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Lecture : 1 min.
« Le suicide est l'objet d'une contre-réaction ambivalente de la société : s'y entremêlent des préjugés tenaces, des représentations, des interprétations, mais aussi une impuissance et une culpabilité que le suicidaire, par son geste, vient réactiver, dévoiler, réveiller. » C'est dans l'histoire passionnante de ces préjugés et d'une « résistance multiséculaire à l'acte suicidaire » que nous plonge Anne Perrier-Durand. En effet, soutient-elle, les siècles précédents nous transmettent « un suicide triplement subversif » : d'abord pour la société, car bien pire que le tricheur, son auteur est celui qui refuse de jouer ensuite pour la morale et la religion, car cet acte est un véritable défi du libre arbitre lancé à Dieu enfin pour la loi, car il confond meurtrier et victime. Certes, on ne réprime plus le suicide pénalement, comme sous l'Ancien Régime, admet cette psychanalyste et juriste. Pourtant, celui-ci n'a jamais cessé d'exercer un mélange de fascination et de rejet, même chez les spécialistes, qu'ils soient psychiatres, sociologues ou juristes. Ce qui entraîne une « tour de Babel des théories du suicide » qui laisse bien démunis les intervenants médicaux et sociaux. Lesquels,…
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