Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 10 min.
Que signifie le développement des dispositifs d'urgence, sinon l'aveu de notre impuissance à prévenir l'exclusion et la volonté de « rendre en urgence » le problème invisible, s'interroge Monique Sassier, chargée d'études à l'UNAF ? Car si certaines situations nécessitent effectivement des interventions immédiates, encore faut-il donner sens à cette action sociale d'urgence. Sauf à « se condamner à répondre en urgence à l'urgence » en excluant la dimension de lien social.
« Ces dernières années, les problèmes de pauvreté et d'exclusion ont occupé une part importante de l'énergie des acteurs sociaux, mais aussi des élus qui sont en charge de l'action sociale départementale. D'abord pour tenter de produire des définitions, et des catégories, mais aussi pour imaginer de nouveaux dispositifs d'urgence sociale qui, selon les lieux, ont été appelés “SAMU social” ou “dispositif de veille de nuit ou de veille sociale”. Et ceci, précisément, dans les années qui suivent la mise en place du revenu minimum d'insertion, pourtant considéré comme le dernier filet de sauvetage contre la pauvreté et l'exclusion. » « De leur côté,…
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