Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 8 min.
Avec l'adoption définitive de la proposition de loi sur le placement sous surveillance électronique (1), l'idée même d'emprisonnement, qui constitue depuis deux siècles la pierre angulaire du système répressif, risque d'être profondément bouleversée. Certes, le dispositif est encore loin d'être au point et la chancellerie paraît plus que réservée. Mais le principe est acquis. A plus ou moins longue échéance, certains condamnés pourront purger leur peine « à domicile », sous contrôle, donnant ainsi corps à cette prison hors les murs, annoncée par Michel Foucault, il y a 20 ans, dansSurveiller et punir (2).
Le bracelet électronique plutôt que les barreaux. Cette vision moderne de la prison, revue à l'aune des nouvelles technologies, constitue- t-elle une avancée pour le détenu et la société, ou une régression ? Séduisant, d'une certaine façon, parce qu'il gomme la réalité de l'univers carcéral, en permettant à la personne de purger sa peine à domicile, le placement sous surveillance électronique n'en supprime pas pour autant l'emprisonnement. De…
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