Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 8 min.
Fruit paradoxal de l'intervention humanitaire et de l'action sociale, l'urgence bouscule les pratiques classiques en travail social. Faut-il s'en réjouir ou s'en inquiéter ? Et comment les professionnels peuvent-ils se situer ?
Qu'on le regrette ou non, le concept d'urgence sociale, et les pratiques qui en découlent, sont en train de remodeler tout un pan de l'action sociale (1). Sous la pression de publics en difficulté de plus en plus jeunes et marginalisés, la première ligne de l'action sociale se situe, désormais, d'abord au niveau des nombreuses structures d'accueil et d'hébergement d'urgence créées, ces dernières années, à l'initiative des associations caritatives et humanitaires et de certains CHRS : lieux d'accueil de jour, structures d'hébergement, lieux de soins spécialisés, équipes mobiles intervenant, ou non, au sein de systèmes de coordination et d'orientation, du type SAMU social... La carence des dispositifs « L'urgence est venue se glisser dans la faille qui se creuse entre les dispositifs habituels et les besoins des populations », observait Michel Legros, formateur à l'ENSP, lors du forum des acteurs de l'urgence sociale,…
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