« Face à la délinquance et au mal-être des uns, face au cumul des précarités et à l'impuissance des autres, l'engagement des travailleurs sociaux pour une démocratie plus active passe par une approche éducative de la citoyenneté », affirme Bernard Cavat, animateur du Mouvement éducation et société (1), dans un texte où il analyse « les enjeux actuels d'un repositionnement du travail social ». « Nous assistons, constate-t-il, à une certaine dynamique de mobilisation de la société vers ses membres les plus en fragilité » afin de trouver des « remèdes miracles qui permettraient de “tenir” ensemble les pièces d'un tissu social mis à mal par la violence du nouvel ordre économique ». A cet effet, deux axes sont privilégiés, observe Bernard Cavat : en premier lieu « la multiplication des prestations de droit qui consacrent la fonction redistributive du travail social avec le risque de favoriser une position plus ou moins passive des bénéficiaires de droits au détriment d'un état de citoyenneté active ». L'autre ligne de force étant « la territorialisation des actions et des décisions politiques qui [...] se solde par une tendance au contrôle social et au maintien de zones d'exclusion…
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