Vie libre lève le voile sur les sans-abri et l'alcool
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Comment expliquer le silence autour de l'alcoolisme des personnes sans abri ? Pourquoi aucune démarche n'a-t-elle été entreprise pour les soigner, s'irrite le mouvement Vie libre ? Dénonçant l'absence de données chiffrées sur le sujet et la passivité à l'égard d'un phénomène pourtant largement reconnu, celui-ci a cherché à évaluer sa gravité. 266 hommes et femmes sans abri et des acteurs médicaux et sociaux de structures d'aide (CHRS, boutiques solidarité, accueils de jour...) ont été interrogés en région parisienne. Cette enquête (1), rendue publique le 19 novembre, met ainsi clairement en évidence que 80,2 % des personnes sans domicile fixe boivent de l'alcool (surtout de la bière et du vin), 69 % d'entre elles, tous les jours. 38 % absorbent jusqu'à 2 litres par jour, 30 % de 2 à 4 litres et 13,6 % de 4 à 6 litres. Et 22,4 % prennent, en plus, des médicaments et des drogues. Ce sont surtout les plus de 30 ans, à la rue depuis plus d'un an, qui ont une consommation moyenne de 4 litres environ. Ils présentent d'ailleurs « les principaux signes cliniques de l'alcoolisme » comme les mains qui tremblent ou l'envie de boire dès le réveil. Les chiffres révèlent ainsi « une véritable…
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