Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 7 min.
Les professionnels du placement familial ont tenté de mettre à plat leurs dysfonctionnements pour que l'institution, « d'impasse » puisse devenir « espace » pour l'enfant. Remises en cause salutaires.
Une charrette où s'entassent, emmaillotés, des dizaines de nourrissons voués pour beaucoup à la mort pendant le trajet qui les mènera de l'hôpital citadin à la nourrice de campagne. Temps où l'administration enfouissait à jamais les origines honteuses de l'enfant pour - était-elle alors convaincue - son plus grand bien et où les nourrices étaient exhortées non plus seulement à allaiter mais aussi à « aimer ces enfants comme les leurs ». Ces « images d'Epinal » et le credo du substitut familial jouent aujourd'hui comme repoussoirs pour des pratiques en placement familial largement institutionnalisées et professionnalisées, favorisant le placement court et le maintien des liens avec la famille. « Lors des discussions que nous avons menées l'année dernière sur les placements de longue durée, la professionnalisation des assistantes maternelles, l'existence de cadres institutionnels rigoureux étaient apparues plus que jamais nécessaires pour…
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