La difficile prévention du sida envers les migrants arabo-musulmans
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
Comment le problème du VIH et du sida est-il perçu par les migrants arabo-musulmans ? C'est cette délicate question qu'a examinée Arcat sida dans l'enquête qualitative rendue publique, le 19 juin (1). Ce qui vient ainsi combler un vide sur un sujet très peu investi par la recherche. La prévention chez les migrants pâtit de l'opposition entre une approche universaliste, refusant d'envisager la création de ghettos, et une approche communautariste, constate le Dr Kémal Chérabi, directeur des affaires sociales d'Arcat sida et coordonnateur de l'étude. Néanmoins, il est dangereux de « se cantonner à une réponse formelle réaffirmant de façon incantatoire le droit d'accès aux services publics pour tous ». La culture arabo-musulmane a ses propres référents dont il faut tenir compte. C'est ainsi que « le déni, les tabous et le fatalisme » constituent le système de réaction sociale du milieu arabo-musulman face au sida. La lecture de la maladie se faisant souvent « à travers les notions de licite/illicite, pureté/impureté, propre/malpropre, moral/immoral ». Ainsi, l'utilisation du préservatif, pour les résidents en foyer, semble renvoyer à une incitation à la débauche ou à l'adultère, tandis…
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