« L'ouverture de notre conception française [de l'intégration] se concilie-t-elle, et comment, avec des risques d'éclatement, naissant d'un lien social affaibli ? » Et dans quelle mesure « la tendance au repli sur soi, à l'enfermement des différentes composantes de la société » ne remet-elle pas en cause cette conception ? Telles sont quelques-unes des questions soulevées par le rapport, rendu public le 17 mars, du Haut Conseil à l'intégration (1). Lequel s'inquiète de « la crispation réciproque » de la société d'accueil et des immigrants.
« La discrimination à l'encontre des jeunes d'origine étrangère est une réalité dans notre société », constatent les rapporteurs, évoquant notamment les inégalités d'accès aux emplois et au logement. Mais, encore faut-il comprendre les racines d'un tel comportement : « Comme le sentiment d'insécurité, la discrimination est à la fois l'origine et l'une des conséquences de l'inquiétude d'une partie croissante de la population quant à sa propre identité. Ce sont des peurs qui sont à l'œuvre. » Et d'ailleurs, l'enfermement de certains jeunes dans leur propre particularisme ne fait que renforcer ces pratiques d'exclusion.Les établissements…
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