Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Secrète, et même niée, la sexualité en prison n'en constitue pas moins une réalité sombre et sordide, reflet sans fard de nos comportements sociaux les plus archaïques. Telle est le triste et, hélas, peu surprenant constat que dressent, au terme de quatre années d'enquête, les trois auteurs de Sexualités et violences en prison (1). Un livre fort et amer qui dissipe, s'il en était besoin, les dernières illusions sur l'utilité éducative de la prison.
Depuis toujours, la prison prétend ignorer le sexe. Comme si, en franchissant les portes d'une cellule, le détenu - homme ou femme - abandonnait toutes pulsions, tous désirs ou besoins sexuels et affectifs. En interrogeant plus de 500 personnes (ex-détenus, gardiens, médecins, éducateurs, visiteurs de prison... ), les auteurs de cet ouvrage ont réussi, non sans difficulté, à lever cet interdit extraordinairement pesant, mettant ainsi à jour une réalité étouffante, complexe et, à bien des égards, sordide. Fouille à nu, promiscuité, perte de l'intimité, recherche de substituts sexuels, agressions verbales et physiques, abus, viols,…
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