Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 7 min.
Question délicate et récurrente, la stérilisation des personnes handicapées mentales est entourée de tabous et de non-dits. Un débat relancé après l'avis du Comité consultatif national d'éthique. Associations et professionnels témoignent.
Educateurs, psychologues et directeurs de foyers témoignent tous avoir été, à un moment de leur vie professionnelle, confrontés à la question de la stérilisation - de femmes, dans l'immense majorité des cas. Pour Germaine Peyronnet, directrice de la résidence Soleil, à Massy, dans l'Essonne (1), c'était il y a quelques mois. « Nous recevons de jour une jeune femme trisomique de 28 ans, qui a déjà subi de force un avortement. A la suite de celui-ci, elle a pris beaucoup de poids. Dernièrement, le médecin qui la suit dans son foyer d'hébergement a conseillé une stérilisation pour raisons médicales. Or, lorsqu'elle en a entendu parler, elle est devenue très violente. Elle a même été renvoyée de son CAT. » Germaine Peyronnet a choisi la voie du dialogue avec l'équipe des éducateurs, mais aussi avec la principale intéressée : « La décision ne nous appartient pas mais nous pouvons au moins nous mobiliser…
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