Recevoir la newsletter

CSTS : la dernière séance

Article réservé aux abonnés

Violence, impact des nouvelles technologies et déontologie. Tels sont les trois thèmes de travail qui ont finalement été retenus par Jacques Barrot pour le prochain mandat du Conseil supérieur du travail social (CSTS)   (1). Un choix annoncé le 27 juin, par le ministre des Affaires sociales, à l'occasion de ce qui devrait être la dernière séance plénière de l'actuel CSTS. En outre, le CSTS pourrait innover en organisant, dorénavant, des journées à thèmes qui permettraient d'aborder, hors séances plénières, des sujets ne faisant pas l'objet d'un groupe de travail. Par exemple, les différences culturelles ou la sexualité dans le travail éducatif. Deux thèmes que Jacques Ladsous, vice-président du CSTS, avait proposés au ministre. Il reste que la mise en place du nouveau CSTS va être retardée. En effet, contrairement au calendrier initialement prévu - parution en juillet de l'arrêté portant nomination des nouveaux membres et première réunion à l'automne - le mandat de l'actuel conseil vient d'être prorogé de six mois (2). La séance inaugurale du futur CSTS pourrait ainsi avoir lieu, seulement, en janvier 1997. Le temps de préparer la liste des nouveaux membres et de résoudre, notamment, l'épineux problème de la représentation des étudiants.

Auparavant, lors de la même séance, le ministre avait tenu à rappeler les trois « orientations fondamentales » définies à la suite du rapport d'évaluation du dispositif de formation en travail social (3)  : adapter le contenu des formations initiales et supérieures (particulièrement pour le DEFA, la filière économie sociale et familiale, les formations d'aide à domicile et le DSTS), adapter les qualifications afin « d'assurer la mobilité professionnelle et la promotion sociale » (mise en place d'enseignements communs et de passerelles entre les différentes filières) et développer les formations en alternance (notamment en diversifiant les terrains de stages). « Nous devons améliorer les conditions d'exercice du travail social  », a déclaré, également, Jacques Barrot, détaillant là aussi trois orientations à développer : améliorer la coordination des interventions - « on y réfléchit aussi dans le cadre de la loi exclusion », a-t-il précisé -poursuivre la réflexion sur l'éthique et la déontologie et restaurer «  un climat de confiance, de sérénité et de sécurité ». Sur ce dernier point, a-t-il été précisé, les directions de l'action sociale et des relations du travail préparent actuellement, sur proposition de la CFDT, un cahier des charges en vue d'un appel d'offres destiné « à soutenir les initiatives des établissements et services sociaux relatives à une meilleure prise en charge des phénomènes de violence ». Le CSTS devrait être associé à cette opération.

Par ailleurs, le ministre des Affaires sociales a évoqué, une nouvelle fois, les quelques points concernant le travail social, et particulièrement l'appareil de formation, qui pourraient être intégrés dans la loi-cadre exclusion (4) (lorsque celle-ci verra le jour). Ainsi, les écoles pourraient se voir reconnaître une « véritable mission de service public ». Elles bénéficieraient d'un contrat avec l'Etat inspiré des contrats de l'enseignement privé général ou agricole. En outre, une refonte des modalités de calcul et de répartition des subventions serait effectuée afin de « stabiliser le financement » des centres de formation. Enfin, évoquant le regroupement actuellement en cours des centres de formation (avec la création de l'ONFTS) et celui des syndicats d'employeurs du secteur sanitaire et social (au sein de l'Unifed), Jacques Barrot a appelé à « un renforcement de la politique conventionnelle » et à la mobilisation des employeurs, des financeurs de la formation et de l'Etat lui-même.

« Les thèmes retenus pour le prochain CSTS sont importants et très actuels », se réjouit-on à la CGT, où l'on constate, cependant, que le ministre n'a annoncé aucune avancée significative, tant sur l'appareil de formation qu'en ce qui concerne la loi-cadre exclusion. « Une telle politique demande bien évidemment des moyens, que la maîtrise des dépenses publiques refuse », a d'ailleurs déclaré la centrale syndicale en séance plénière. On déplore par ailleurs, à la CGT, le refus du ministère d'envisager un statut pour les formateurs en travail social et l'entrée au CSTS , « par la petite porte », des syndicats d'employeurs regroupés au sein de l'Unifed.

A la CFDT, où, en revanche, on ne s'oppose pas à ce que l'Unifed soit représentée au CSTS, on met également l'accent sur la question du manque de moyens accordés au travail social afin de résoudre « les problèmes des quartiers et de la fracture sociale ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 1980 du 21-06-96.

(2)  Arrêté du 31 mai 1996, J.Odu 28-06-96.

(3)  Voir ASH n° 1923 du 21-04-95.

(4)  Voir ASH n° 1971 du 19-04-96.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur