Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 7 min.
La délinquance des mineurs pose la question de la défaillance de la notion d'autorité et de l'efficacité de la sanction face à un délit hors sens. Dans ces conditions, quelles réponses proposer ? Regard sur certaines expériences en cours.
« Aller vite n'est pas une fin en soi, encore faut-il aller quelque part », affirmait récemment Alain Bruel, président du tribunal pour enfants de Paris, à propos de l'accélération des procédures prévue par la réforme de l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante qui devrait être définitivement adoptée mi-mai.Un sentiment partagé par certains professionnels et responsables associatifs (1) inquiets du projet de loi défendu par le garde des Sceaux, Jacques Toubon, dont l'une des grandes lignes est d'instaurer des comparutions à délais rapprochés. Alors que le juge des enfants n'était pas, jusqu'alors, lié par une contrainte de temps, il aura désormais l'obligation de fixer l'audience de jugement dans un délai de un à trois mois suivant la demande du procureur, et devra rédiger une ordonnance motivée en cas de non-respect de cette échéance. Une approche qui, en mettant « l'accent…
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