Le ministre du Travail a adressé une circulaire aux préfets afin de mettre en œuvre, dans leur circonscription, des programmes régionaux pour l'emploi des jeunes. Ces programmes seront élaborés, pour une durée de deux ou trois années, en liaison avec le conseil régional, les représentants des partenaires sociaux et les principaux services déconcentrés. Ils auront notamment pour objectif de rendre les services d'accueil et d'information, que les pouvoirs publics mettent à disposition des jeunes, « plus efficaces ». Et « chaque fois que cela sera possible, des objectifs chiffrés devront être fixés afin de permettre aux signataires [des programmes] d'évaluer les résultats des actions qu'ils auront engagées ».
Concernant les mesures disponibles pour faciliter l'accès des jeunes à l'emploi, la circulaire rappelle les dispositions comprises dans le projet de loi sur l'apprentissage en cours de discussion au Parlement (1), tels les contrats de qualification, les aides à l'embauche d'apprentis ou les futurs emplois de ville. Elle confirme également l'ouverture du contrat initiative-emploi « dans les prochains jours », sans condition d'ancienneté de chômage, pour les jeunes dépourvus de qualification, c'est-à-dire, selon nos sources, les jeunes de qualification égale ou inférieure au niveau V (CAP ou BEP). L'aide au premier emploi des jeunes (APEJ) serait versée à un taux unique de 2 000 F par mois contre trois taux auparavant suivant la qualification (2). Au ministère du Travail, on indique que l'APEJ pourrait être désormais réservée aux jeunes qualifiés à partir du niveau IV (BT ou équivalent).
(1) Voir ASH n° 1964 du 1-03-96.
(2) Voir ASH n° 1938 du 1-09-95.