Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
« Non seulement les pauvres entrent-ils plus facilement en prison que les riches mais, de plus, ils en sortent plus difficilement après avoir vécu une détention plus rigoureuse. Aussi reste-t-on perplexe quant à la capacité présente, mais peut-être aussi à venir, des services sociaux à infléchir cette tendance », tant la pauvreté paraît être « une caractéristique fondamentale de l'institution ». Tel est le constat dressé par un rapport du Centre de sociologie de l'éducation et de la culture sur les Pauvretés en prison, à la demande du ministère de la Justice (1).Cette recherche réalisée, en février 1995, sur sept établissements (2) -trois maisons d'arrêt, un centre pénitentiaire, deux centres de détention et une centrale - et à partir d'entretiens auprès des détenus et des membres du personnel de l'administration pénitentiaire, dresse un état des lieux accablant sur la réalité carcérale. Si elle rappelle que la prison reçoit en majorité les populations les plus démunies, un constat aujourd'hui largement démontré, elle met surtout en évidence que loin d'adoucir les situations de précarité, l'incarcération les accentue, maintenant les personnes dans une situation de dépendance.Non…
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