Les pratiques sportives auto-organisées ne produisent pas directement de la citoyenneté. C'est ce que met en évidence la recherche réalisée dans deux quartiers DSU du Rhône par des sociologues lyonnais. Une étude, publiée par la MIRE, dont les conclusions vont à l'encontre d'un certain nombre d'idées reçues sur le sport de rue.
Les pratiques sportives informelles, mises en œuvre dans l'espace public par les jeunes des quartiers, débouchent-elles obligatoirement sur un renforcement de la conscience citoyenne ? Cette question se trouve au cœur de la recherche menée en 1994 par le laboratoire des sciences sociales appliquées au sport de l'université de Lyon I (1). Objectifs : rendre compte de la diversité des formes de pratique sportive des jeunes dans les zones DSU, repérer les modes d'expression de la citoyenneté liés à ces pratiques, interroger les liens entre sociabilité et citoyenneté au travers de ces pratiques et réfléchir sur ce que cela implique en termes de politique urbaine. Pour cela, les chercheurs ont enquêté auprès des jeunes âgés de 12 à 18 ans sur deux sites DSU différents. La ville de Vaulx-en-Velin, située à la périphérie…
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