Selon le Crédoc, le travail n'empêche plus la pauvreté
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017
« Le développement de formes précaires d'emploi fait qu'une personne peut avoir un travail et rester pauvre. » C'est le constat sans appel dressé par le Crédoc, dans une étude (1) qui reprend, en partie, les résultats de l'enquête « grande pauvreté » présentée en juillet devant le Conseil économique et social (2).Parmi les 754 personnes rencontrées à cette occasion dans des quartiers dégradés, des CHRS ou des associations caritatives, une sur cinq était à la fois active et pauvre. Le tiers occupait un emploi stable avec un contrat de travail à durée indéterminée, 30 % bénéficiaient d'un contrat aidé ou d'un stage rémunéré et 19 % d'un contrat à durée déterminée. Et seuls 7 %déclaraient travailler au noir. Des activités qui se révélaient cependant peu lucratives, le salaire moyen perçu par ce groupe étant inférieur au SMIC (4 320 F au lieu de 4 720 F au moment de l'enquête). Ceci en raison du nombre important d'emplois aidés ou à temps partiel. « Que cette situation résulte, pour une large part, des politiques d'aide à l'emploi n'est pas le moindre paradoxe de la période actuelle », souligne le Crédoc.Celui-ci confirme, également, que si le travail salarié garantit généralement les…
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