Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 1 min.
A en croire certains responsables politiques, les banlieues sont aujourd'hui minées par une hausse aussi spectaculaire qu'irrésistible de la délinquance des mineurs. « Aussitôt arrêtés, les jeunes sont relâchés par la justice. Il faut rétablir le placement en milieu “fermé” pour les adolescents multirécidivistes », s'indignent-ils, alertant une opinion publique déjà inquiète. Une analyse que conteste d'emblée Jean-Luc Einaudi, éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse. « On ne saurait se contenter de réunir des statistiques et de rendre compte des impressions des uns et des autres afin de comprendre la délinquance des mineurs en France », proteste-t-il, démontrant, chiffres à l'appui, l'absence de données fiables. Pas question cependant, pour lui, de nier la gravité du phénomène. Au contraire, fort de 13 années d'expérience professionnelle et au terme d'une enquête menée dans toute la France, il nous invite à rencontrer ces jeunes délinquants, sur lesquels pèsent le chômage, la drogue, la relégation dans des cités ghettos, l'éclatement des repères familiaux et culturels et la xénophobie. Au fil de reportages, souvent poignants, il met en lumière des comportements toujours…
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