QUAND L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE ENCOURAGE LA MÉDIATION ANIMALE
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Publié le : Dernière Mise à jour : 15.09.2020Par : VIRGINIE CHAMPION et JACQUES DRAUSSINLecture : 10 min.
A. La médiation animale s’inscrit dans la formation des personnels pénitentiairesJean-Philippe Mayol travaille depuis 38 ans dans l’administration pénitentiaire. Au cours de sa carrière, il a dirigé toutes les catégories existantes d’établissements pénitentiaires, présidé à l’ouverture de trois d’entre eux et exercé son activité outre-mer, à la Réunion puis en Guyane. Aujourd’hui, il est directeur adjoint de l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP).« La médiation animale ? Une vieille histoire pour moi ! Elle remonte au milieu des années 90, à la maison d’arrêt d’Angers. Il régnait un climat de violence extrême entre les détenus et le personnel de surveillance. Plusieurs prisonniers se sont suicidés. Pour apaiser les tensions et recréer du lien, j’ai imaginé de faire intervenir un cheval. La médiation animale en prison n’existait pas alors en tant que telle. Je suis simplement allé parler de mon idée au centre hippique d’Angers... Et des résultats significatifs ont été observés très rapidement. »Avec un cheval, on communique mieux avec les hommesIl faut préciser que Jean-Philippe Mayol est lui-même cavalier et qu’il connaît l’animal ! « Je sais où réside la difficulté…
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