CHAPITRE 1 - FONDEMENTS ET ENCADREMENT DE LA CONTENTION <it>par Caroline Vengud, Marie Christine Borella et Michel Brioul</it>
INTRODUCTION
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Publié le : Dernière Mise à jour : 31.10.2018Par : MICHEL BRIOUL, AURÉLIE GRILLOT, MARIE CHRISTINE BORELLA, VIRGINIE GIRAUD et CAROLINE VENGUDLecture : 4 min.
La contention s’ancre dans un lourd et long passé puisqu’elle existe « depuis l’origine du traitement des maladies mentales » comme nous l’explique D. Friard dans son article Attacher n’est pas contenir (1). Dès l’antiquité, la question du contrôle physique est abordée et divise les soignants sur ses modalités d’application. Celus Aurélien, médecin, recommande de « faire usage de lien si les maniaques sont agités, mais sans leur faire mal, en protégeant leurs membres de flocons de laine d’abord, en plaçant le bandage sur eux après » (2) alors que d’autres comme Celse, autre médecin de l’époque, estimait qu’« un traitement brutal avait pour effet de faire sortir, par la peur, le malade de sa maladie » (3). D. Friard rappelle que « cet antagonisme [.] entre contrainte et patience, entre soin et contention a perduré, d’une façon ou d’une autre à travers les siècles jusqu’à aujourd’hui (4) ».Au Moyen Age on retrouve des patients dont les soins sont prodigués au sein même du foyer familial, « les moyens de contentions permettent alors non pas d’isoler, mais maintenir le fou dans sa famille ou dans sa communauté » (5).Il est possible de faire un lien entre la pénologie (l’étude des pratiques…
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